2007-12-05

Premières impressions

Aujourd'hui j'ai passé (perdu?) ma journée à l'hôpital. Je devais faire vérifier ma vue parce que depuis quelque temps, j'ai la vision qui s'embrouille. En fait, je tape ce message aves les yeux à moitié fermés parce que je suis incapable de les laisser ouverts en regardant l'écran. Enfin, passons.

Dans la salle d'attente, j'ai pris le temps d'observer et d'entendre ce qui se passait autour de moi. La dame d'âge mûr, qui travaille pour une agence gouvernementale, qui ne parle pas trop fort, mais chaque chose qu'elle dit semble critiquer une personne ou une situation.

La maman qui accompagne sa jeune fille. Cette dernière s'impatiente, trouve ça long et a hâte d'en finir. Elle tient à savoir si sa mère viendra chez son grand-père le soir même. Dans deux ans, cette même jeune fille commencera son bacc pour enseigner à la maternelle.

Le vieux couple qui ne dit rien. À coté d'eux, deux vieilles dames qui ne disent rien non plus. Un peu plus loin, un autre couple qui discute et rigole ensemble.

En face de moi, un jeune homme qui commence le collège militaire. Il es sérieux comme un pape. J'essaie de lui parler. Au début il est réticent. Chaque fois que je lui pose une question, il répond avec méfiance. Mais par la suite, il commence à s'ouvrir et prend l'initiative de me raconter des choses sans que je ne lui demande. Ça aurait pu être plus intéressant si l'on avait eu un peu plus de temps et si j'en avais dit un peu plus sur moi.

Aux côtés du futur soldat, quatre amis. Une se plaint qu'elle a mal à l'oeil et qu'elle ne voi rien et qu'elle en a marre d'attendre. Son copain la nargue sans arrêt, prend sa photo alors qu'elle tente de dormir, lui reproche d'avoir attendu trop longtemps avant de venir, etc.

La troisième membre du groupe semble y être pour pouvoir sourire, rigoler et s'appuyer sur son amie pour se rendre confortable. Le quatuor est complété par le grand costaud qui est en arrêt de travail parce qu'il a failli se trancher la jambe il y a un peu plus de deux ans.

Ces quatre jeunes gens prennent toute la place. Ils parlent fort, ils se plaignent fort, ils jurent comme des charretiers. Je sens que les deux vieilles dames désapprouvent tacitement de leur comportement. Comme moi, d'ailleurs. Mais je n'ai pas envie de me battre avec eux et je les laisse faire.

En mon for intérieur je me disais "Tsk! Tsk! Dire que ce sont eux qui vont mener le monde un jour. J'en tremble déjà."

À peine ai-je eu cette pensée que voilà l'agente du gouvernement qui revient avec un café. Après l'avoir préparé, elle réalise qu'elle a trop de choses en main et elle se lève pour aller jeter ses déchets. La seule poubelle de la salle d'attente est entre deux des jeunes, dans le coin de la pièce. Pas moyen de les contourner pour y accéder.

Elle s'approche du coin et à sa venue, l'un des quatre jeunes s'assoit droit et lui tient le couvercle de la poubelle pour qu'elle puisse jeter ses déchets plus facilement.

La dame s'exécute et retourne à sa place. Sans dire merci.

Ce n'est peut-être pas pour les jeunes qu'il faut s'inquiéter.

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