Il y a de ces moments imprévus dans une vie qui sont particulièrement marquants et j'en ai vécu un hier.
Jeudi soir, j'ai assisté à une rencontre avec Bruno Pelletier. Je connais un peu son travail d'artiste, j'ai entendu quelques-unes de ses chansons à la radio et j'ai beaucoup aimé Notre-Dame-de-Paris. Mais je ne peux pas dire que je suis un fan, ni que je le connais bien. Normalement, je ne serais pas allé, mais l'invitation que j'ai reçue était doublement alléchante : c'était un atelier sur le chant et c'était gratuit.
Je m'y suis présenté avec ma femme, curieux de savoir ce que « la voix du Québec » allait nous enseigner, que je pourrais appliquer avec l'ensemble vocal dont je fais partie. Et aussi, pour que ce soit plus plaisant que les gens m'écoutent autour d'un feu de camp...
Finalement, ce n'est pas exactement ça qui s'est passé. Bruno a commencé en chantant quelques-unes de ses chansons, puis il s'est assis et il s'est mis à discuter avec nous. Il y avait un animateur avec lui sur scène qui posait des questions et il acceptait les questions du public également.
Je me suis assis aussi confortablement que j'ai pu et j'écoutais. Les questions tournaient beaucoup autour de sa vie de chanteur, comment il avait vécu les hauts et les bas, son impression du métier de chanteur, un peu sur le processus créatif, etc. Finalement, c'était une conversation avec le chanteur plutôt qu'un atelier de travail.
Ce n'était pas ce à quoi je m'attendais, mais le bonhomme était fort intéressant et nous a captivés pendant près de trois heures.
À un moment, je me suis levé pour lui poser une question, contenant un ou deux sous-points. Puis, j'avais une seconde question. J'ai posé la première et sans que je le relance, il a répondu aux deux sous-questions et a partiellement répondu à la seconde. Il m'a tout de même laissé poser ma seconde question (ouf!) et après avoir (très bien) répondu, il m'a posé une question à laquelle je ne m'attendais pas du tout : « Veux-tu venir chanter avec moi? »
Voyons le contexte dans son ensemble. Avant d'arriver à la salle de spectacle, je m'étais promis que s'il demandait un volontaire pour démontrer un exercice, que je serais le premier à lever la main. Alors, sans avoir réfléchi à ce que je faisais j'ai dit « OK! »
Et je me suis retrouvé sur scène avec lui. Ça s'est passé tellement vite que je n'ai pas eu le temps d'être nerveux avant qu'il ne pose la deuxième question : « Qu'est-ce qu'on chante? » Et là, c'est le blanc complet. Je n'ai absolument aucune idée quoi chanter. Je fouille dans ma mémoire et la seule chanson qui me vient en tête c'est « The Lion Sleeps. » Non, pas fort, pas fort.
Heureusement, il est venu à ma rescousse : « Connais-tu mon répertoire un peu? » Parlez-moi d'une bouée de plomb! C'est rare que je sois embarrassé, mais là... J'ai au moins eu la présence d'esprit de mentionner Notre-Dame-de-Paris et il m'a proposé « Le Temps des Cathédrales. »
Il est baryton, je suis basse. Il peut chanter comme un ténor. Je chante presque comme une basse. Alors j'ai dit « OK! » Il a entamé le chant et j'ai suivi, tant bien que mal, quand je connaissais les paroles. Je crois qu'un moment donné il m'a laissé chanter seul.
Ce n'était vraiment pas du grand chant, loin de là, mais c'était toute une expérience.
Ce que je retiens de ma rencontre avec Bruno Pelletier :
- Il est d'une très grande générosité d'avoir partagé la scène comme il l'a fait, sans savoir si j'allais tout bousiller ou non.
- C'est un homme sincère. On n'avait pas l'impression de voir un chanteur avec une carrière internationale, mais plutôt le chum, le père de famille, le mari.
- Il a du talent à en revendre. Il joue de la guitare sans regarder ce que font ses mains (ce qui n'est pas aussi simple que ça en a l'air), il chante merveilleusement et il adore ce qu'il fait.
Au début de la soirée, à la blague, l'animateur a lancé « Messieurs, préparez-vous à le détester. » Au cours de la période de questions, un des membres du public a dit : « On ne te déteste pas, on est jaloux. » Vers la fin, Bruno nous a confié que ce qui lui faisait particulièrement plaisir c'était les hommes qui venaient le voir et lui confiaient : « Je n'avais pas envie de venir, mais finalement j'ai bien aimé ça. »
Bruno, j'avais envie de venir et j'ai beaucoup aimé!
3 commentaires:
Je suis argentine, fan de Bruno, et je n'ai pas d'occasion de lui voir agir personnellement, et beaucoup moins assister à une rencontre comme elles le font, les personnes du forum auquel j'appartiens. Mais il me suffit de voir ses entretiens, de partager sa page de facebook, ou de suivre ses participations dans tous les événements au bienfait qui se développent au Canada, pour savoir de sa grande générosité.
Il me suffit aussi d'entendre ses cds ou de voir ses vidéos, pour le plus admirer chaque jour par sa voix incroyable et son répertoire exquis.
Je veux te dire que m'a beaucoup plu ton post, et qu'a été généreux et sincère de ta part rendre ton expérience publique.
Pardon par mon français : J'étudie et je m'aide avec un traducteur en ligne.
Saluts depuis l'Argentine.
Tilie,
Gracias para sus comentarios. Bruno es un hombre muy simpático, es la verdad. Para alguien conocido a nivel internacional, me sorprendió por su simplicidad.
Espero que puedan verle en Agentina o aqui in Canada.
Su francés es bueno. Creo que mi Español es mas malo.
:)
L
Merci de tes désirs. Ton espagnol est très bon.
Besos!
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