Il y a certaines tournures de phrases qui me hérissent le poil lorsque je les entends. Ce sont des erreurs assez fréquentes ici, au Québec. Je ne me considère pas comme un expert de la langue française, mais j'ai de la difficulté à les accepter de la part des adultes. Chez un enfant, cela passe encore, mais lorsqu'on commet ces fautes encore à l'âge adulte, cela devient quasi-impardonnable. Voici celles que je trouve les plus embêtantes :
- À cause de vs. grâce à : « J'ai eu la promotion à cause de mon meilleur ami. » Cette tournure de phrase n'est correcte que si vous en voulez à votre meilleur ami. En effet, « à cause de » est utilisé pour imputer une faute ou pour blâmer. Lorsque le résultat d'une action est positif, il faut plutôt utiliser « J'ai eu la promotion grâce à mon meilleur ami. »
- Allumer vs. ouvrir : Dire « Ouvre la lumière » ou « Ouvre la télévision » est aussi ridicule que de dire « Ouvre la chandelle. » Pourtant, j'entends cette expression sans arrêt. On ouvre ou l'on ferme une porte, un tiroir ou une fenêtre. Par contre, on allume une lumière, une radio ou une télévision.
- Réponse à une question négative : Celle-ci est plus embêtante, même pour moi. Imaginez la situation suivante : vous avez déménagé, mais vous n'avez pas changé de ville. Quelqu'un vous demande : « Tu n'habites plus à Montréal ? » Que faut-il répondre ? Oui ? Non ? Les réponses que j'entends souvent sont : « Oui, oui. » ou encore « Ben oui. » En fait, la réponse correcte est « Si. » Les deux autres portent à confusion.
Cette semaine, j'ai rencontré un homme charmant et intéressant, avec qui j'ai discuté pendant près de deux heures. Vers la fin de l'entretien, il m'a demandé si ma façon de parler me causait des problèmes. Il trouvait mon français très correct et il m'expliquait qu'auparavant, lorsqu'un personne parlait un français correct, on la regardait avec suspicion. Selon lui, c'est moins pire maintenant, mais il dit qu'il y a encore des endroits au Québec où l'on se méfie de ceux qui ne parlent pas «&bnsp;québécois.&bnsp;»
Bah&bnsp;! Je préfère que l'on se méfie de moi, car je ne ferai pas exprès de parler mal.
Si vous avez des tournures de phrases que vous détestez, ajoutez-les dans les commentaires.
2 commentaires:
Moi, c'est le fameux, "minque" qui me dérange, comme dans la phrase:
"J'irai en voyage minque j'aille mieux."
On doit évidemment dire "lorsque":
"J'irai en voyage lorsque j'irai mieux."
En fait, je n'ai aucune idée d'où vient le fameux "minque"...
En effet, ce n'est pas la gloire comme expression.
Ton commentaire m'a rappelé une autre mauvaise utilisation du français: que vs. dont. Au Québec on utilise très peu le « dont » mais plutôt le « que ». Par exemple:
C'est le gars que je t'avais parlé
au lieu de
C'est le gars dont je t'avais parlé.
Mais, on dirait
C'est le gars que je t'avais mentionné.
L
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