Hier, Stéphane Dion, le chef du parti libéral du Canada, a annoncé qu'il quitterait la direction de son parti dans quelques mois, lorsqu'un autre chef aura été élu. M. Dion faisait sa première apparition publique depuis les élections du 14 novembre, où son parti a subi l'une des pires défaites de son histoire. Cette annonce a pris bien des gens par surprise car l'on s'attendait à ce qu'il démissionne complètement et qu'il cède sa place à un chef intérimaire.
Bien que M. Dion ait accepté une part de responsabilité pour la défaite du parti, sa conférence de presse d'hier n'était pas à l'image d'un réel leader. Ce qui m'a agacé, c'est sa façon de blâmer les autres ou les évènements pour ses déboires. En particulier, il a blâmé la propagande du parti conservateur et le manque d'argent. En fait, M. Dion accepte la responsabilité de la défaite des Libéraux, sans toutefois admettre qu'il ait commis des erreurs.
Selon lui, il a fait une bonne campagne et sa plate-forme verte était une bonne stratégie. Pourtant, les résultats sont loin de confirmer cette version des faits.
M. Dion est uun homme persévérant; certains diraient même qu'il est têtu et à la fin, je crois que c'est la raison ultime de sa défaite. Il a choisi de centrer son message autour de son Plan Vert, contre l'avis de tous. Il décide de rester à la tête d'un parti en difficulté, à l'encontre de ce qui serait probablement mieux pour son parti et pour lui. Son raisonnement est intéressant: il ne veut pas laisser un parti en désarroi à son successeur. Mais avec seulement six mois pour régler le manque de financement, le guerres intestines ainsi que les défis auxquels le Canada fait face, les défis sont grands et les risques personnells sont énormes pour M. Dion. Mais il ne semble pas les voir.
La persévérance est une bonne qualité, mais par moments il faut savoir quand elle est de mise et quand il faut apprendre à laisser aller. Le laisser aller ne peut venir que lorsqu'on est en mesure de prendre du recul, d'analyser une situation froidement et de prendre une décision éclairée.
M. Dion n'est pas le seul à subir ce genre de cécité. Nous avons tous péché par excès de confiance, ou en s'attribuant une importance qui défiait la réalité. C'est aussi courant en politique (rappelez-vous Bill Clinton), qu'en entreprise (combien de PDG ont malmené leur compagnie sans admettre qu'ils causaient plus de tort que de bien), que dans nos vies personnelles.
Tout comme l'empereur qui ne portait pas de vêtements, il faut parfois une personne de l'extérieur pour nous faire voir la réalité en face. À condition, bien sûr, que nous soyons prêts à l'écouter.
Bien que M. Dion ait accepté une part de responsabilité pour la défaite du parti, sa conférence de presse d'hier n'était pas à l'image d'un réel leader. Ce qui m'a agacé, c'est sa façon de blâmer les autres ou les évènements pour ses déboires. En particulier, il a blâmé la propagande du parti conservateur et le manque d'argent. En fait, M. Dion accepte la responsabilité de la défaite des Libéraux, sans toutefois admettre qu'il ait commis des erreurs.
Selon lui, il a fait une bonne campagne et sa plate-forme verte était une bonne stratégie. Pourtant, les résultats sont loin de confirmer cette version des faits.
M. Dion est uun homme persévérant; certains diraient même qu'il est têtu et à la fin, je crois que c'est la raison ultime de sa défaite. Il a choisi de centrer son message autour de son Plan Vert, contre l'avis de tous. Il décide de rester à la tête d'un parti en difficulté, à l'encontre de ce qui serait probablement mieux pour son parti et pour lui. Son raisonnement est intéressant: il ne veut pas laisser un parti en désarroi à son successeur. Mais avec seulement six mois pour régler le manque de financement, le guerres intestines ainsi que les défis auxquels le Canada fait face, les défis sont grands et les risques personnells sont énormes pour M. Dion. Mais il ne semble pas les voir.
La persévérance est une bonne qualité, mais par moments il faut savoir quand elle est de mise et quand il faut apprendre à laisser aller. Le laisser aller ne peut venir que lorsqu'on est en mesure de prendre du recul, d'analyser une situation froidement et de prendre une décision éclairée.
M. Dion n'est pas le seul à subir ce genre de cécité. Nous avons tous péché par excès de confiance, ou en s'attribuant une importance qui défiait la réalité. C'est aussi courant en politique (rappelez-vous Bill Clinton), qu'en entreprise (combien de PDG ont malmené leur compagnie sans admettre qu'ils causaient plus de tort que de bien), que dans nos vies personnelles.
Tout comme l'empereur qui ne portait pas de vêtements, il faut parfois une personne de l'extérieur pour nous faire voir la réalité en face. À condition, bien sûr, que nous soyons prêts à l'écouter.